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- Femme libre -


Freud, le ‘’père de la psychanalyse’’, ce crétin misogyne et respectable comme le voulait son époque, a pondu le concept de La Madone et la Putain. Théorie qui voudrait que l’homme soit enclin à une dichotomie inaltérable sur son regard posé à la femme : celle-ci ne peut être que Mère ou Catin.


Certains hommes (but not all men…), ne pourraient donc pas s’empêcher quand ils rencontrent une femme de la ranger soigneusement dans une de ces deux catégories distinctes :


  • à droite, les mères - ou celles destinées à l’être - qui sont des femmes respectables, pures, à l’instinct maternel inné et éclatant, au sens des responsabilités bien solide, habillées d’une longue toge immaculée en dentelles de Bruges ; et que Dieu nous préserve bien de voir comme un objet sexuel.


  • à gauche, les putains - ou celles destinées à l’être - qui sont des femmes sexuellement actives et attractives, au sens de la fête bien aiguisé, à peine vêtues d’une mini-jupe et de bas-filet ; et que l’on ne considère jamais digne d’un attachement affectif, Lucifer nous en garde.


Et gare à celle qui voudrait s’échapper de son groupe ! Merci Mesdames de bien rester dans le siège dans lequel nous vous avons chaleureusement installées. Pas de scandale, je vous prie.


Très bien cher ami mais, dites-moi, comment diable alors puis-je devenir mère ?

Un missionnaire sans grande éloquence fera très bien l’affaire. Et… pensez bien ensuite à vous rendre à confesse.


Ok mon chou mais dis-moi, les sentiments, moi, j’y ai droit ?

Que nenni. Nous ne pencherons sur vous notre intérêt que pour satisfaire nos besoins les plus primaires. Et… ne manquerons pas de claquer vos admirables fesses.


On a beau avoir laissé passer quasi un siècle, cette idée qu’une femme ne puisse pas être libre dans son plaisir et respectée à la fois est encore bien larvées dans les croyances.


Va dire à un mec lambda qu’il est fort probable que sa mère ait eu un jour ou l’autre l’occasion de faire une fellation, qui plus est potentiellement à un autre que son père, sa réaction sera considérable.


Aujourd’hui encore, même dans l’esprit des femmes, ces deux personnages ne se mélangent pas toujours.


La petite fille peut encore être élevée de manière à voir dans son avenir, comme point de mire, la Madone. ‘’Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants’’ (…et nul ne sait comment ils les ont eu d’ailleurs). L’héroïne passe directement de la case Enfant à la case Maman. L’enfant n’ayant probablement eu d’exemple féminin que celui-là. La Madone trouve son point d’ancrage dans l’enfance.


L’adolescente, elle, avec son évolution physique, hormonale, mentale et sociale découvre une autre perception de sa féminité. Les corps des garçons (ou des filles) attirent et attisent. La porte s’ouvre au désir et aux plaisirs. C’est dans cet âge que naît la Catin.


D’après cette idée, une femme ne peut donc se considérer véritablement adulte qu’une fois qu’elle a trouvé l’équilibre entre ces deux facettes d’elle-même. Une fois qu’elle n’est plus ni dans l’enfance, ni dans l’adolescence. Une fois que sa Madone a le droit de s’amuser, une fois que sa Catin a le droit d’être respectée. Pas l’une sans l’autre, mais bien les deux, ensemble. Le juste milieu.


Je souhaite à chaque femme de trouver cet équilibre, d’être ce que l’on pourrait appeler une Femme libre.


Coco

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